Pont du Gard, la nature à l'abri des arches - Secrets sauvages du patrimoine

Si ce géant a longtemps incarné la puissance de l'humain sur le monde naturel, l'édifice s'est lentement intégré au paysage au fil des siècles. Ses arches, autrefois symboles de conquête, sont devenues un refuge pour la faune et la flore locales. Plantes et mousses ont colonisé ses pierres, s'accrochant aux moindres interstices d'un calcaire patiné par le temps. Chauves-souris, reptiles, oiseaux, et même l'étonnant pachyure étrusque – le mammifère le plus léger du monde ! – y ont trouvé un abri naturel, vivant désormais à l'ombre du colosse de pierre. L'aqueduc n'est plus seulement un vestige du passé : il est devenu un écosystème vivant. Mais une autre faune envahissante a également investi le site historique : plus d'un million d'humains le visitent chaque année, ignorant souvent tout de la présence de ses habitants sauvages.