Rwanda 1994, la France face au génocide des Tutsi

© Gil SERPEREAU 6 avril 1994. Un avion Falcon 50 explose en plein vol au-dessus de Kigali, la capitale du Rwanda, quelques minutes à peine avant son atterrissage. À son bord, 6 personnes dont le président rwandais Juvénal Habyarimana. L'appareil a été victime d'un tir de missile sol-air d'origine inconnue. Un attentat terroriste qui va être l'événement déclencheur d'une tragédie qui va bouleverser la planète : le génocide des Tutsi perpétré par le régime extrémiste Hutu, troisième génocide le plus meurtrier du 20ème siècle. En à peine trois mois, entre 800.000 et 1 million de rwandais vont être assassinés à travers tout le pays. Les victimes de ces atrocités : des Tutsi mais aussi des Hutu modérés accusés de complicité avec l'ennemi. Un génocide auquel les soldats du FPR, le Front Patriotique rwandais, composé de rebelles Tutsi, vont mettre un terme en juillet 1994 après avoir vaincu les forces armées rwandaises aux ordres du gouvernement génocidaire, dont la plupart des membres vont parvenir à se réfugier au Zaïre (actuelle République Démocratique du Congo) grâce au soutien de la France et de François Mitterrand, alors Président de la République, accusé aujourd'hui d'avoir soutenu le régime Hutu extrêmiste, ignorant les avertissements des militaires, des diplomates et des ONG présents sur place. Que s'est-il vraiment passé au Rwanda entre les mois d'avril et juillet 1994 ? D'où vient cette haine farouche des Hutu contre les Tutsi ? La France a-t-elle-joué un rôle dans le déroulement des évènements ? Les accusations portées contre François Mitterrand sur sa complicité avec les génocidaires sont-elles vraiment fondées ? Grâce à des archives exceptionnelles, aux témoignages de nombreux experts mais également de Tutsi et de Hutu qui ont vécu ce drame de l'intérieur, le documentaire « Rwanda 1994, la France face au génocide des Tutsis » va répondre à toutes ces questions et vous raconter l'une des pires tragédies de l'histoire de l'humanité. Avec les témoignages de Guillaume Ancel, capitaine au sein de la Légion Étrangère durant l'opération Turquoise, Stéphane Audoin-Rouzeau, historien du génocide, Jean-Damascène Bizimana, ministre rwandais de l'unité et de l'engagement civique, Vincent Duclert, historien et président de la commission Duclert, Hélène Dumas, historienne du génocide, Frédéric Encel, politologue, Philibert Gakwenzire, historien du génocide et président d'Ibuka Rwanda, Dafroza et Alain Gauthier, présidents du collectif pour les Parties Civiles du Rwanda, Marcel Kabanda, historien du génocide et Président d'Ibuka France, Isaac Kayiranga, rescapé du génocide, Frédéric Kazigwemo, génocidaire repenti et habitant du village de Mbyo, Bernard Kouchner, fondateur de Médecins du Monde et ancien ministre, Amiral Jacques Lanxade, ancien chef d'état-major particulier de François Mitterrand, Jeannette Mukabyagaju, rescapée du génocide et habitante du village de Mbyo, Aloÿs Mutiribambe, génocidaire repenti et habitant du village de Mbyo, Marie-Claire Mukarugero, rescapée du génocide, Diogène Ntarindwa, ancien soldat au sein des Forces Patriotiques Rwandaises (FPR), Gérard Prunier, historien spécialiste de l'Afrique des grands lacs, Filip Reyntjens, historien et expert judiciaire, Jean-Marie Vianney Rurangwa, dramaturge et historien, Patrick de Saint-Exupéry, ancien grand reporter au Figaro, Général Patrice Sartre, colonel au sein du C.O.S durant l'opération Turquoise, Silas Usengumuremyi, rescapé du génocide et coordinateur du village de Mbyo, Hubert Védrine, ancien secrétaire général de l'Élysée de François Mitterrand.